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Korchid: Saïed voulait dissoudre le Parlement depuis son investiture

Mabrouk Korchid, président du parti "Arraya al Wataniya" et ancien député, a déclaré, dans Midi Show de ce mardi, que "le 25 juillet" représentait l'espoir pour les Tunisiens de mettre fin à l'étape de la dispersion de l'État, mais le président Kaïs Saïed a déçu tous ceux qui ont salué cette initiative, à l'exception de son "groupe".

Il a assuré que le chef de l'Etat a annoncé trois décrets très dangereux pour la Tunisie, qui sont ceux relatifs à la réconciliation pénale, à la spéculation et aux entreprises citoyennes.

Mabrouk Korchid a indiqué que le but des entreprises citoyennes est de superviser la vie sociale dans les régions en contrôlant les terres  et les biens de l'État, que Kaïs Saïed remettra à des personnes non identifiées pour gérer des biens immobiliers de la Tunisie, ce qui renforcera le phénomène des "tribus".

Quant au décret de la réconciliation pénale, il s'agit de "mettre les hommes d'affaires et ceux qui ont des dossiers sous la main de Kaïs Saïed", selon ses dires.

L'invité de Midi Show estime, également, que le président de la République avait la volonté politique de dissoudre le Parlement depuis son entrée en fonction, car il ne croit pas au Parlement dans sa forme actuelle, parce qu'il a un projet différent et une vision autre pour cette institution.

Korchid a aussi souligné que "les Tunisiens et le président de la République ne parlent pas la même langue. "le sens du terme dialogue du président de la République diffère de celui du grand public", a-t-il estimé.

Et d'ajouter que Kaïs Saïed met en œuvre son projet, quel qu'en soit le prix et c'est lui qui a précédemment affirmé que "son projet est soit la victoire, soit le martyr".

Il a déclaré: "Les réunions que Saïed tient au palais de Carthage sont considérées comme un dialogue".

Korchid trouve que la sortie de crise passe par un appel au dialogue sous l'égide de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et même sans le président de la République, qui tient au non-dialogue.

"Le président de la République divise, n'unit pas, contrairement à l'UGTT car elle est plus populaire et représentative (...) C'est une partie avec une grande histoire nationale", a-t-il dit.